Les montagnes de la cuvette genevoise

Le Massif du Jura

Caractérisé par une forme de croissant s’étendant sur plus de 340 km, entre Bâle et Voreppe, le Massif du Jura est une chaine de montagnes large de 65 km, culminant à 1720 mètres d’altitude. Côté géographie, c’est la partie située dans le département de l’Ain qui constitue l’une des cinq montagnes entourant le canton de Genève. L’hiver arrivé, le Jura se transforme en un paradis de la glisse avec des nombreuses options pour aller luger ou même skier telles que la pente du Vallon de St-Cergue ou encore la pente à la Givrine côté Trélasse. Vous trouverez également, au sein de la station des Rousses, de nombreux espaces sécurisés et délimités pour pratiquer la luge avec vos enfants au pied des pistes des Jouvencelles (Prémanon), de la Serra (Lamoura) ou encore du Noirmont (Les Rousses). L’été, les options de balades jurassiennes sont aussi au rendez-vous. Située sur les Hauts de Thoiry (France voisine), « Le Reculet » est une randonnée locale pouvant être effectuée en 5 heures, environ, particulièrement appréciée des spécialistes du trekking. L’aventure débute au parking du Tiocan, accessible en voiture depuis Genève. Une fois arrivé à son sommet, vous pourrez pleinement admirer la vue sur le Pays de Gex, Genève, le lac Léman, la chaîne des Alpes, le mont Blanc et le Cervin et même les volcans d’Auvergne, si la météo est favorable.

Le Salève

Logé dans le département de la Haute-Savoie (France), étendu sur 21 km, le Salève est un petit chaînon isolé des Préalpes, sis à quelques kilomètres au sud-est du canton. Appelé aussi le « balcon de Genève », le Salève appartient géologiquement à la chaîne du Jura et offre à ses visiteurs un panorama sur l’agglomération genevoise, le lac Léman, le sud du massif du Jura, les Préalpes, le lac d’Annecy et le mont Blanc. Le Salève est formé des Pitons, du Grand Salève, du Petit Salève et culmine (au sommet du Grand Piton), à environ 1380 mètres d’altitude. Mais, avant tout, le Salève est simplement la montagne préférée des genevois. Terrain de loisirs sportifs, son ascension est l’un des grands classiques des préparateurs physiques locaux. Bien entendu, ses parois verticales font aussi le bonheur des grimpeurs. Pour citer un itinéraire indémodable, le fameux « Arc en ciel » (6 longueurs, 6c+) existe depuis 1976 et demeure, aujourd’hui encore, une solide référence. Côté marche, de nombreuses randonnées sont à découvrir, pour tous les niveaux. Envie de tester un parcours de 6 heures ? Le Salève en boucle (Orjobet, Corraterie, Belvédères et Grande Gorge) est pour vous ! Vous découvrirez ainsi les multiples aspects du Salève avec notamment des points de vue de l’Observatoire sur Genève et le Léman à ne pas manquer. Fan de cyclisme ? Il y a tout pour se faire plaisir : sorties accompagnées, voie verte du Grand Genève, Viarhôna ou encore la fameuse randonnée à vélo non chronométrée « 4S du Salève» ; les options sont multiples. Enfin, impossible de conclure cet overview sans évoquer le fameux téléphérique qui, depuis 1893 déjà, permet d’accéder à d’innombrables activités – en plus des celles purement sportives – telles que le « Sunset Mont-Salève» ou encore des journées parfaites, spécialement pensées pour les familles. À la recherche de sensations aériennes ? Nous vous recommandons de suite le saut en parachute.

Le Vuache

Le Vuache est une montagne faisant partie du vaste ensemble formé par la haute chaîne du Jura. Il ferme d’un côté la vallée du Rhône (France) et de l’autre, le plateau suisse. Situé dans la Haute-Savoie, à environ 15 km de Saint-Julien-en-Genevois et du Canton de Genève (précisément : la partie Ouest de la Haute-Savoie), le Vuache culmine à 1105 mètres d’altitude. Il est donc plus petit que le Salève d’environ 280 mètres. Mais contrairement à ce dernier, le Vuache possède bien d’autres qualités qui le rendent extrêmement attractif pour les randonneurs (d’ailleurs, nous vous conseillons vivement ces parcours) et autres amateurs de nature. Sa richesse florale en témoigne, avec plus de 1000 espèces recensées. Et, bien entendu, ce mont est avant tout le paradis des ornithologues. En témoigne sa reconnaissance comme « Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) RA 14 ».

Le Mont de Sion

Culminant à 785 mètres d’altitude, disposé pile entre le Salève (son extrémité sud-ouest) et le Vuache, sur lequel il vient « s’appuyer », le Mont de Sion est franchi par le Pont de la Caille, situé entre les communes d’Allonzier-la-Caille et de Cruseilles, en Haut Savoie (France). Ce mont fait donc, lui aussi, partie du massif du Jura. Ses environs s’étendent sur un plateau – on y trouve notamment le petit hameau nommé « Col du Mont de Sion » -, dominant le bassin du Rhône (au nord), du Léman (au sud), la vallée des Usses et les collines de l’Avant Pays Haut-Savoyard. Ici, les paysages sont vastes – composés de larges prés et de modestes bois, aux dénivelés faibles – et donc propices aux randonnées comme aux balades en VTT.

Les Voirons

Élément avancé du massif charrié des Préalpes du Chablais, à quelques kilomètres seulement d’Annemasse et de Genève, le massif des Voirons offre aux randonneurs une rencontre exceptionnelle avec une nature riche et diversifiée – plus de 950 hectares classés Natura 2000 -, faisant le bonheur des botanistes. Renommé pour sa flore printanière aussi rare que particulière, le Sabot de Vénus et l’œillet superbe y poussent abondement. L’automne venu, sa population de cerfs vient s’y reproduire. Logé à 1480 mètres d’altitude (donc légèrement plus haut que le Salève), l’aspect forestier domine le paysage des Voirons et de nombreuses balades sont accessibles. Le Signal des Voirons est un classique que nous vous recommandons, sans hésiter. Amateur de VTT au niveau confirmé ? Lancez-vous dans le Tour des Voirons : 49 kilomètres « niveau rouge » avec le petit col de Saxel (943 mètres d’altitude), situé à mi-parcours. Envie d’explorer un peu plus la région ? Depuis le Voirons, vous découvrirez aussi le Lac de Machilly, le Dolmen de la Cave aux Fées, Château de Lucignes ou encore le Bourg de Haute Bonne.

Le Môle

Dominant la petite ville de Bonneville – mais également les communes hautes savoyardes d’Ayse, Marignier, Saint-Jeoire, Viuz-en-Sallaz, Peillonnex et Faucigny -, le Môle forme un cône presque parfait de 7 kilomètres en longueur pour 5 kilomètres de large, avec une altitude de 1863 mètres qui en fait le sommet le plus haut du bassin genevois. C’est justement sa forme si distinctive qui en fait le repère idéal pour les alpinistes locaux. Accessible à tous (4 heures de marche), la randonnée vous menant à son sommet est un incontournable de la région. À l’arrivée, la récompense en vaut le détour avec une vue spectaculaire à 360° sur les massifs environnants, notamment les Bornes avoisinantes, mais aussi le Giffre et le Chablais.

Pascal Viscardi