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MAMCO : le plus grand musée d’art contemporain suisse

Plus grand musée d’art contemporain suisse, le MAMCO compte, à ce jour, plus de 500 expositions et 2’500 œuvres, pour environ 50’000 visiteurs par an. Depuis le milieu des années 90, ce lieu de culture a mis Genève sur la carte mondiale des amateurs d’art, précisément celui des années 60 à aujourd’hui. Le MAMCO a également participé activement à la revitalisation du quartier des bains – avec ses prestigieux colocataires, soit le Centre d’art contemporain, le Fonds municipal d’art contemporain de Genève (FMAC) et le Centre de la photographie – tout en donnant l’élan nécessaire à l’ouverture de nombreuses galeries d’art. Portrait d’un géant.

Genèse d’une institution culturelle genevoise : un héritage industriel

C’est en 1994 que le MAMCO (musée d’art moderne et contemporain) voit le jour, au 10 Rue des Vieux-Grenadiers, en plein cœur du – aujourd’hui très trendy – quartier des bains. Le focus ? L’art d’aujourd’hui et des 40 dernières années. L’ouverture du musée fait suite à près de 15 ans de travail acharné de la part de l’association AMAM, ensuite rebaptisé « Association des amis du MAMCO ». C’est Christian Bernard – né à Strasbourg en 1950, ancien directeur de la Villa Arson à Nice – qui dirige le musée, en collaboration avec Françoise Ninghetto (historienne de l’art et conservatrice de musée) jusqu’en 2015.
Avant de devenir un musée, le bâtiment est une ancienne usine de la Société genevoise d’instruments de physique (SIP) ; d’où la présence de généreux espaces, des horloges Piaget, de néons en bandeaux et de plots de bois à l’entrée. Les immenses baies vitrées (seul le 4e étage ne possède pas de fenêtres) et l’exceptionnelle hauteur sous plafond (entre 3.60 et 4.35 mètres), aujourd’hui caractéristiques des lieux, proviennent également de cet héritage industriel.


Un lieu d’exposition aux immenses volumes intérieurs

Imaginé avant tout comme un lieu d’exposition (3’500 m2, pour 62 lieux modulables), mais aussi comme un laboratoire artistique, le MAMCO possède des volumes simples, associés à de vastes espaces intérieurs (extraordinairement lumineux). On peut ainsi dire que son architecture d’origine industrielle (comme nous venons de l’évoquer au chapitre précédent) l’oppose stylistiquement aux autres musées d’art contemporain, directement conçus pour relever cette fonction. Dans ce cas, le Guggenheim de Bilbao, et ses courbes futuristes illustrant parfaitement le propos du lieu, est donc le parfait contrexemple.
Le MAMCO est composé de quatre étages ou l’on trouve plusieurs espaces. Tous ces espaces possèdent un nom : 1er : « Plateau des sculptures » ; 2e : « La Rue » (installations d’extérieur) et « Kino » (salle de projection) ; 3e : « Salon Scheerbart » (toit jaune), « Appartement » (murs blancs) et « Loft Don Judd » ; 4e : « Magasin des panoramas ». Le premier et le 3e étage (espace Loft Don Judd, plus précisément) conviennent principalement à l’exposition de sculptures et des grandes installations.
C’est au rez-de-chaussée que les quatre institutions locales ses rencontrent : MAMCO, Fonds municipal d’art contemporain de Genève (FMAC), Centre d’art contemporain et Centre de la photographie. Il est conseillé de visiter le MAMCO en partant du dernier étage, en utilisant l’ascenseur ou l’escalier en granit. Loin d’être uniquement un lieu de circulation, l’escalier possède également ses propres expositions. Des artistes comme Jenny Holzer ou encore Fabrice Gygi, parmi tant d’autres, y ont exposé.


Mais qu’est-ce qu’au juste que le MAMCO ?

Conçu dans l’idée « d’exposition globale », tout public, le MAMCO souhaite proposer à ses visiteurs une vision précise de l’art contemporain actuel, sans pour autant oublier d’évoquer l’histoire même du musée et de ses artistes les plus marquants. Ainsi, son action englobe aussi bien les expositions temporaires que les présentations permanentes (ou renouvelées), mais également les gestions de collection d’espaces d’artistes. L’avant, le pendant et l’après.
Évidemment, un lien extrêmement fort existe entre la scène genevoise/suisse et le musée. Le MAMCO collabore d’ailleurs souvent avec la HEAD (haute école d’art et design de Genève). Dernier exemple en date, en mars dernier, lorsque l’école s’est occupée du lancement du livre ECART, collectif actif à Genève entre 1969 et 1982 cofondé par John M Armleder.


Ruedi Baur et Christian Bernard, à la recherche du symbole de la continuité

Pour l’anecdote, on doit le logo du MAMCO (la fameuse « règle du MAMCO » que l’on retrouve notamment dans les ascenseurs) à une rencontre entre le designer franco-suisse Ruedi Baur (également professeur de communication visuelle à la HEAD) et le déjà cité Christian Bernard. L’idée : créer un système graphique sachant symboliser la continuité du travail d’un musée (mais aussi, plus spécifiquement, celui de l’ancien directeur) et des futures et longues collaborations entre le MAMCO et ses artistes. Force est de constater que le designer et le directeur ont vu juste, tant le MAMCO est fidèle, offrant des ateliers et résidences sur le long terme à ceux qui ont, à un moment ou à un autre, marqué son histoire.


Lionel Bovier, un directeur moderne ; innovation, sagesse et pédagogie

C’est en 2016 que Lionel Bovier – né en 1970 à Genève, curateur indépendant, critique d’art, éditeur et ancien professeur à l’ECAL – prend la direction du musée. Pour son entrée en matière, le nouveau directeur réaménage le musée et se lance dans une exposition aussi audacieuse que réussie : raconter une vision chronologique de l’art contemporain.
En 2018, Bovier fait éditer le journal du MAMCO (biannuel, rédigée en français/anglais et tiré à 20’000 exemplaires) afin d’informer le public des actions du musée et de documenter avec précision les différentes expositions. Son approche didactique de l’art vise aussi à éduquer les plus jeunes via des programmes spécialement dédiés aux enfants (entrée gratuite pour les enfants jusqu’à 18 ans et les étudiants). Pour le futur du musée, Bovier soutient qu’il est préférable de rester spectateur attentif de l’art sous sa forme consumériste, sans jamais tomber dans le piège du pur « entertainment ».


Sylvie Fleury & John M Armleder : deux figures centrales

Bien que le MAMCO ait proposé de nombreuses rétrospectives d’artiste internationaux aussi importants que célèbres – tels que Martin Kippenberger, Jim Shaw ou Philippe Thomas (liste non exhaustive, bien entendu) – les deux noms que l’on rattache le plus directement (et instinctivement) au musée sont ceux de John M Armleder – dont l’apport au MAMCO a été traité avec relative précision au sein de notre article du 17 avril 2019 – et Sylvie Fleury.
Artiste genevoise « post-moderniste » au demeurant (vous nous excuserez ici le petit raccourci stylistique), active depuis le début des années 80, Fleury habille le quartier des bains de ses installations « pop-art » et aux punchlines catchy (très américanisantes au demeurant) comme les fameux « Yes To All » (projet « Neon Parallax », 2006, Fonds d’art contemporain de la ville et Canton de Genève) que l’on trouve perché sur le toit du 2 Rue Patru.


Les installations iconiques du MAMCO

Au sein même du MAMCO, on doit à Sylvie Fleury la fameuse grotte « Be Bad, Be Good, Just Be » (2008) qu’il est évidemment recommandé de parcourir, pour vivre un instant magique. Même conseil, autres voyages dans la « Open House » du feu artiste américain Gordon Matta-Clark (1972-1985) » ou encore dans la « Cripta » (1994) du plasticien italien Claudio Parmiggiani.
Entre 2016 et 2017, pour citer le site officiel du musée : « la collection s’est accrue de 584 œuvres, qui viennent compléter ou stabiliser des ensembles existants (Franz Erhard Walther, Sherrie Levine), combler des lacunes importantes (Allan McCollum, Louise Lawler, Silvia Kolbowski) et explorer de nouvelles directions de développement ».


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